Elle avançait comme un poème en mouvement

Publié le par PB

 
Dès la première fois, je l’ai remarquée. Pourtant, jusqu’au bout, elle restait discrète. Elle est venue sans s’annoncer, se coulant sans vague parmi les autres, comme si elle avait toujours été là, avec elles. Présence à peine aperçue mais déjà troublante.
Beauté ondoyante, elle avançait comme un poème en mouvement. Elle dansait, légère, en une samba aérienne. Imperceptiblement, sous son effet, l’atmosphère se modifiait. Cela se faisait naturellement et presque malgré elle, par une irradiation mélodique. Depuis elle, la pièce se chargeait des vibrations d’une nostalgie heureuse. Je me laissais emporter par son indolence joyeuse.
 
Je ne prêtais pas attention aux autres numéros. Je voulais la retrouver. L’écouter. N’écouter qu’elle. M’enivrer d’elle. La laisser envoûter mon âme. Je ne voulais rien que vivre sous son charme. Je souhaitais qu’elle imprime son rythme en moi, que son rythme marque le mien. Son parfum d’amour serait comme un abri de bonheur. J’avais envie de l’amener au bord de la mer, entendre gronder les vagues comme gronde le désir. J’avais envie de l’amener au bord du jardin des orangers pour m’exalter de leur senteur. J’avais envie de l’amener toujours avec moi. Que son bonheur, sa présence, sa douceur d’apparence soient toujours avec moi. Rien que rien, même ma propre impatience ne pourra faire qu’elle ne m’accompagne pas.
 
Désormais, j’ai cette chanson dans la peau : Samba in solitude.
 
 
Ecrit avec, dans les oreilles : Samba in solitude maintes fois et le CD « Sunrise » du Blue Note Trip, en particulier, Que Pasa, Blue Bossa, Romantic, Show Me a Love, Good Humor Man. Mais aussi Garota de Ipanema dont j’emprunte l’idée qu’une femme peut bouger comme un poème : O seu balançado/ É mais que um poema. Et d’autres morceaux de bossa nova ou de samba.
 
Un aperçu, un peu plat, de Samba in solitude sur amazon.fr : http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B0001A7U34/171-4804532-0449002
(disque 2, chanson 8)
 
Ah oui, les paroles de la chanson :
 
La première fois le destin nous emportait au bord du jardin des orangers
Et tous les parfums envoûtaient nos pensées
Des moments sacrés, mon désir pour toi (bis)
 
La dernière fois au bord de la mer, un vent si doux nous emportait
Le souffle de ta voix, étoile filante,
Qui tombait du ciel, proche de moi
Qui tombait du ciel un ? de miel
 
Padamba padapapa
 
La prochaine fois le bonheur, ta présence, ta douceur
D’apparence
Seront toujours avec moi
Rien que rien, même ma propre impatience
Ne pourra m’éloigner de toi (bis)
 
Padamba padapapa

Publié dans Littérature

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Voilà qui est mieux !
Répondre